1931 (14 avril) : l'ingénieur français René Barthélemy réédite l'exploit de Baird, mais sans utiliser le procédé de Nipkow : Barthélemy a recours à un "tambour à miroirs" qu'il juge plus performant.
René Barthélémy présente son téléviseur, l'Emyvisor.
1935 (26 avril) : à l'initiative du Ministre des Postes, Georges Mandel, la première émission officielle de télévision française est diffusée depuis le Ministère des P.T.T., 103 rue de Grenelle, à Paris. Il est 20h15 quand, sur le petit écran, apparaît le visage de Béatrice Bretty, sociétaire de la Comédie Française. A ses côtés, Jean Toscane, la voix la plus célèbre de Radio Paris PTT, et René Barthélemy. Lèvres maquillées en noir, Mlle Bretty raconte sa dernière tournée en Italie : "Nous avons fait un beau voyage..." Ce sont les premiers mots diffusés à la télévision. Vingt minutes plus tard, la première émission de télévision était terminée, ayant eu pour seuls témoins une poignée d'invités choisis par M. le Ministre.
1935 (8 décembre) : le commun des Français peut enfin découvrir la télévision : des récepteurs sont installés dans divers lieux publics. A 17h, des acteurs lisent des poèmes devant la caméra. En effet, si l'Emyvisor de Barthélemy est mis en vente, son prix est encore si exorbitant que seuls de rares privilégiés peuvent se targuer de regarder la télévision chez eux !
1937 (10 juillet) : lors de l'exposition universelle de Paris, les Français font la démonstration de leur matériel haute définition, fabriqué par Thomson et la Compagnie Générale de Télévision d'Henri de France, pour les studios des PTT. La caméra est désormais entièrement électronique et la qualité d'image incroyablement améliorée.
1939 (3 septembre) : la télévision française cesse d'émettre, à cause de la guerre. Les Français s'en rendent à peine compte : il n'y a pas plus de 300 postes récepteurs sur l'ensemble du territoire. La raison ? Le prix des appareils (de 11500 à 15500 francs - soit de 5000 à 6500 euros) pour un récepteur Marconi (marque britannique), d'une part ; la faible qualité des programmes dans lesquels l'Etat ne veut pas investir, d'autre part.
1943 (30 septembre) : les émissions proposées par l'occupant allemand démarrent. C'est une idée de Kurt Hinzmann, sous-directeur de la télévision allemande, qui en a eu l'idée pour distraire les blessés de guerre. Deux cent cinquante postes de fabrication allemande (Telefunken) ont été distribués dans les hôpitaux.
1944 (12 août) : Fernsehsender Paris cesse d'émettre définitivement : Les Alliés sont tout près de paris. Le 17 août, Hinzmann reçoit l'ordre de faire dynamiter l'émetteur de la Tour Eiffel. Il refuse : il n'a jamais été un nazi convaincu, ce n'est pas maintenant qu'il va le devenir ! La Gestapo monte un dossier contre lui. En 1946, la France lui ouvrira ses portes, ainsi qu'à des ingénieurs allemands, pour remettre sur pied la télévision française.
1944 (octobre) : reprise des émissions après la libération de Paris. Elles sont diffusées depuis les studios de la rue Cognac-Jay qui appartenaient à la Fernsehsender.
1945 (23 mars) : création de la RDF, Radio Diffusion Française : l'Etat prend en main le développement de la radio et de la télévision en France. La RDF est contôlée par le ministère de l'information du Gouvernement Provisoire de la République Française qui met en place des équipes nouvelles issues de la Résistance.
1946 : Maïté Célérier de Sanois, rédactrice à Marie-Claire, lance le premier magazine féminin télévisé, La Femme chez elle. On y parle haute couture, mode pratique, coiffure et conseils ménagers.
1949 (9 février) : la RTF, Radiodiffusion Télévision Française, remplace la RDF. Son fonctionnement est identique à celui de la RDF, mais elle possède une chaîne de radio supplémentaire et, surtout, une deuxième chaîne de télévision.
1949 (mai) : les deux premières speakerines de l'histoire de la télévision font leur apparition : Jacqueline Joubert et Arlette Accard présentent les programmes.
Jacqueline Joubert
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